Visions - film 2023

Ça relève de la punition… Postulat de base interressant, il y avait matière. C’est mou, c’est fade, c’est vide, c’est inintéressant, dépourvu de suspens, de tension: c’est soporifique. A la fois linéaire et circulaire; une boucle infernale dont-on ne s’échappe que lors de plans "d’illusions" de quelques secondes, pour ensuite reprendre le schéma long et répétitif: sans fin. Après une première heure dépourvue d’énergie, les "illusions" s’intensifient, les doutes, la paranoïa, un début de saveur? que nenni! d’une part le mal est déjà fait, d’autre part tous ces évènements sont beaucoup trop fugaces pour sortir le spectateur anesthésié de cette spirale infernale. Enfin on arrive à un quart d’heure de la fin du film, et tout à coup, sans la moindre surprise, le film évolue vers la révélation, celle que l’on soupçonnait dès le départ, à un élément près, élément rentrant en contradiction totale avec l’attitude du personnage concerné tout le long du film: spoiler: l’implication du mari . En sommes: ça a beau être vide, ça fait l’exploit d’être décousu! Le film se conclue sur une scène méta rendant simplement plus flou "le récit" écoulée, simplement histoire de donner illusion d’avoir matière à réfléchir, le cerveau ayant été en état de veille durant toute la séance. Histoire de s’arrêter sur les points forts du film: Excellente interprétation des acteurs, mention spéciale aux performances de Diane Kruger, renvoie efficace de l’état d’esprit de son personnage, maquillages, cadrages, lumières, maîtrise de la profondeur de champs. Petit aparté sur les commentaires dithyrambiques vides d’arguments. Ce film est une purge à fuir à tout prix. Spectateurs regardant incessamment l’heure durant toute la projection, se dévisageant en soufflant en fin de séance.