Un tigre parmi les singes - Film (2011)
Film de Stefano Incerti Comédie dramatique 1 h 25 min 14 septembre 2011
Marino Pacileo surnommé Gorbaciòf à cause de la tâche de vin qu'il porte sur le front est comptable à la prison de Poggioreale à Naples. Réservé et silencieux, il a un vice : les jeux de hasard.
Lorsqu'il découvre que le père de Lila, la jeune chinoise dont il est amoureux, ne peut couvrir ses dettes de jeux, il vole l'argent de la caisse de la prison pour le donner à la jeune femme.
Entre endettements, pots-de-vin et vols, Gorbaciof commence alors une irréversible descente aux enfers.
C'est à l'occasion du cycle sur Naples "Napoli ! Misère et noblesse en 30 films" proposé par le Forum des Images (2-30 mai 2019) que j'ai décidé d'aller voir
Un tigre parmi les singes.
Je ne connais pas Stefano Incerti mais j'aime beaucoup les interprétations que propose Toni Servillo dans les films de Sorrentino. Une fois de plus l'acteur joue un homme à la fois répugnant et touchant : ici il incarne un comptable de prison passionné par les jeux d'argents (jeux de cartes, loto populaire, salles de pari, casino... rien ne lui échappe) qui en vient à voler des sommes toujours plus conséquentes pour rembourser les mises qu'il a perdues. Il ne sort de son mutisme que pour injurier et s'exprime principalement avec ses gestes et ses regards agressifs. Le film m'a semblé long, l'histoire racontée est en elle-même simple et ne rivalise en rien avec les chef d'oeuvres qui prennent pour sujet la mafia ou la vie napolitaine. Par ailleurs, l'histoire d'amour avec la chinoise est superflue et peu crédible. En ce qui concerne Naples, elle me semble presque absente, les plans de la villes ne sont pas typiques de Naples et les scènes sont souvent tournées en intérieur dans des espaces clos. Ne reste que de Naples une sorte d'idée teintée préjugés et parcellaire : celle des jeux d'argents, de la violence et de la mixité sociale.
